Dans l’atelier

La capsule métallique de café Nespresso ne se jette pas : elle appelle un regard nouveau. Avec ses quelques grammes d’aluminium et sa palette de couleurs métallisées auxquelles nulle pie ne saurait résister, ce creuset en aluminium recèle une véritable puissance artistique.

Nettoyée, écrasée, pliée, retournée, découpée, détourée et parfois grattée d’une main de fer, la capsule se métamorphose : douce ou tranchante, fragile ou solide, offrant sa face colorée ou dévoilant ses reflets d’aluminium.

Sortir du rond, composer dans l’espace, trouver les harmoniques, créer des tensions et s’éloigner du café initial pour conquérir une expression plastique.

Et pourquoi se limiter à  la capsule : l’opercule, quadrillage transpercé léger et fragile renvoie des reflets en mats et en brillants, l’étui en carton, se découpe et se froisse, le marc de café, devenu sec et dur, donne des sensations radioactives lorsque s’incruste de paillettes l’aluminium.  Ne pas se limiter à  la capsule.

Dans l’atelier, les capsules ont maintenant pris le dessus sur le bois et le carton, que je retrouve à  l’occasion.

Le secret d’un bon Mokap : une grosse consommation personnelle dans toute la palette des saveurs et des amis hyper-caféinés et coopératifs, des couteaux pointus, de bons talons, des pinces, des ciseaux, des attaches métalliques et de la place, du désordre, un entourage compréhensif et patient et un mari webmaster.